jeudi 31 octobre 2013

TRILOGIE DE L'ANGE DE LA NUIT : La Voie Des Ombres, Le Choix Des Ombres, Au Delà Des Ombres de Brent Weeks


Le tueur parfait n'a pas d'amis, il n'a que des cibles.
Pour Durzo Blint, l'assassinat est un art et il est l'artiste le plus accompli de la cité, grâce à des talents secrets hérités de la ni des temps.
Pour Azoth, survivre est une lutte de tous les instants. Le petit rat de la guilde a appris à juger les gens d'un seul coup d'oeil et à prendre des risques - comme proposer à Durzo Blint de devenir son apprenti.
Mais pour être accepté, il doit commencer par abandonner son ancienne vie, changer d'identité, aborder un monde d'intrigues politiques, d'effroyables dangers et de magies étranges, et sacrifier ce qui lui est le plus précieux...

MON AVIS Dans cette trilogie, nous retrouvons des ingrédients assez classiques, tout du moins au départ : un enfant vivant dans la misère qui sera transformé grâce à un bon samaritain, expert en combat. La différence vient du fait que ce dernier exerce la profession de pisse-culotte, assassin qui ne rate aucun contrat. La formation que suit notre héros, Azoth, ne le rendra pas pour autant meilleur puisqu’il sera amené à tuer des gens et pour cela devra perdre ses amis, ses amours et une partie de son humanité. Vous l’aurez compris, nous sommes ici dans un univers sombre à souhait dans lequel il n’est pas évident de survivre sans y perdre quelque chose. Pour autant, tout ne gravite autour de la formation et de la vie d’Azoth, qui deviendra Kylar, et de son maître Durzo Blint. Les enjeux politiques de ce monde prennent une grande importance, ceux-ci étoffent la vie de notre héros de façon à nous offrir une trilogie qui se tient et nous passionne. Il n’y a pas de chevalier blanc ou autres, tous les personnages ont leur part d’ombre, plus ou moins importante, pas de stéréotype, le héros tue pour de l’argent, certains membres de la pègre sont bénéfiques… Le rythme est bien soutenu et l’on se prend rapidement au style assez direct de l’auteur. Il y assez peu de magie tout du moins dans les deux premiers tomes, on parle plus de don, mais le troisième tome voit l’expansion de tout ce que l’auteur a mis en place. C’est un peu le reproche que l’on pourrait faire, alors que jusqu’ici l’histoire restait plus centrée, le dernier tome voit se produire des événements de plus grande envergure, les batailles sont gigantesques, la magie plus manifeste, les actions plus spectaculaires. Soit l’on est un peu déstabilisé par ce changement, car on attendait une continuité, soit l’on apprécie ce bouquet final pour ce qu’il est : la fin d’une bonne histoire.

MA NOTE : 9/10


samedi 26 octobre 2013

PUZZLE de Franck Thilliez

Accepteriez-vous de mourir... dans un jeu ? Ilan et Chloé sont spécialistes des chasses au trésor. Longtemps, ils ont rêvé de participer à la partie ultime. Celle de ce jeu mystérieux dont on ne connaît pas les règles, seulement le nom : Paranoïa. Le jour venu, ils reçoivent enfin la règle numéro 1 : Quoi qu'il arrive, rien de ce que vous allez vivre n'est la réalité. Il s'agit d'un jeu. Suivie, quelques heures plus tard, de la règle numéro 2 : L'un d'entre vous va mourir. Quand les joueurs trouvent un premier cadavre, quand Ilan découvre des informations liées à la disparition toujours inexpliquée de ses parents, la distinction entre le jeu et la réalité est de plus en plus difficile à établir. Paranoïa peut alors réellement commencer...

MON AVIS Voici le nouveau roman de Franck Thilliez que j’ai dévoré en deux petits jours tant il m’a tenu en haleine. Thilliez étant l’auteur de Thriller m’offrant le plus d’intensité au fil de la lecture, cela ne devrait pourtant plus me surprendre. Ce roman laisse de côté les personnages récurrents de l’auteur, à savoir Franck Sharko et Lucie Hennebelle (pour les incultes), pour se plonger dans un huis clos angoissant à souhait. Il avait déjà abordé ce genre dans « la forêt des ombres », mais il va beaucoup plus loin dans l’histoire. Celle-ci est travaillée d’une manière telle que l’on ne sait jamais si l’on oscille entre réalité ou fiction, d’ailleurs tel est  le principe du jeu à réalité alterné abordé dans le livre : Paranoïa. Pour info, sachez que ce type de jeu à immersion totale existe vraiment. Une impression de déjà vu pourrait se faire sentir, le film « la maison de l’horreur » par exemple repose sur des bases similaires, des personnes enfermées dans un lieu clôt au passé plus que trouble avec la possibilité de gagner une forte somme, l’ambiance n’est pas sans rappeler un certain « Shining » par moment et d’autres passages pourrait très bien être narrés par un certain « Keyser Söze ». Mais l’auteur manipule de façon tellement habile les ficelles de l’angoisse à l’aide de son style si particulier qu’il règne une tension presque palpable. Je n’ai ressenti aucune baisse d’intensité, on est aussi stressé que le protagoniste principal sans en avoir, heureusement, les effets secondaires. Comme lors de ses précédentes œuvres, un important travail de recherche se fait sentir. Je dois dire qu’à certains moments je me suis demandé comment l’auteur lui-même avait pu dénouer, mettre sur papier toute cette histoire et ceci sans incohérence. La fin pourrait peut-être décevoir certains, pour ma part j’ai apprécié, car c’est extrêmement bien ficelé et cela ne tombe pas dans la simplicité. Un excellent Thilliez, pas spécialement sanglant, mais nous amenant une tension telle que l’on n’a qu’une envie : que cela se prolonge. Malheureusement même si cet auteur est productif il va falloir patienter. 


MA NOTE : 10/10

mardi 22 octobre 2013

LE CYCLE DES DEMONS : L'HOMME RUNE de Peter V.Brett

Il y a parfois de très bonnes raisons d'avoir peur du noir...
Dans le monde du jeune Arlen, dès que le soleil se couche, les démons sortent de terre et dévorent les êtres vivants. Le seul espoir de survie : s'abriter derrière des runes magiques qui repoussent ces monstres et prier pour qu'elles tiennent jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Seule une poignée de Messagers bravent la nuit au péril de leur vie pour relier les hameaux dont les habitants ne s'éloignent jamais.
Mais lorsqu'une terrible tragédie le frappe, le jeune Arlen décide qu'il ne veut plus vivre dans la peur : il quitte sa ferme et part sur les routes en quête d'un moyen de se battre contre les démons et de les vaincre.


MON AVIS Dans ce monde, le problème de sortie tardive de nos enfants ne se poserait guère, en effet lors du coucher du soleil, s’éveillent des démons en tout genre qui ne sont pas des plus sympathiques, et ce depuis 300 ans. La seule protection qui subsiste réside en des runes qui créent une barrière magique. Ceci étant posé nous découvrons les destins séparés de Arlen, Leesha et Rojer. Je dois dire que j’ai bien apprécié ce premier tome qui permet une bonne mise en place des personnages et de ce monde si particulier. Les différents apprentissages de nos héros nous sont contés de façons assez succinctes, mais suffisantes, pas de détails inutiles. Évidemment l’on se doute bien  que ces trois-là vont se rencontrer, mais cela intervient assez tard dans le roman et ne laisse présager que de bonnes choses pour la suite. C’est un roman qui se lit très aisément tant on se laisse happer les aventures de nos protagonistes. Évidemment peu de réponses nous sont apportées pour l’instant et l’obligation de se procurer le deuxième tome se fait sentir, et ce pour notre plus grand plaisir.


MA NOTE : 8.5/10

mercredi 16 octobre 2013

LES SALAUDS GENTILSHOMMES : LES MENSONGES DE LOCKE LAMORA de Scott Lynch


Entre Oliver Twist, il était une fois en Amérique et Arsène Lupin, les aventures d’un audacieux criminel et de sa bande de fripouilles ! 
On l’appelle la Ronce de Camorr. Un bretteur invincible, un maître-voleur. La moitié de la ville le prend pour le héros des miséreux. L’autre moitié pense qu’il n’est qu’un mythe. Les deux moitiés n’ont pas tort. 
En effet, de corpulence modeste et sachant à peine manier l’épée, Locke Lamora est, à son grand dam, la fameuse Ronce. Les rumeurs sur ses exploits sont en fait des escroqueries de la pire espèce, et lorsque Locke vole aux riches, les pauvres n’en voient pas le moindre sou. Il garde tous ses gains pour lui et sa bande : les Salauds Gentilshommes. 
Mais voilà qu’une mystérieuse menace plane sur l’ancienne cité de Camorr. Une guerre clandestine risque de ravager les bas-fonds. Pris dans un jeu meurtrier, Locke et ses amis verront leur ruse et leur loyauté mises à rude épreuve. Rester en vie serait déjà une victoire… 


MON AVIS Pour être tout à fait franc, j’ai trouvé que ce livre souffrait de quelques longueurs notamment à cause de fastidieuse description, tout du moins au début. Par la suite, celles-ci nous permettent une immersion totale dans le monde de notre bande de voleurs et nous ne pouvons plus que nous passionner pour Locke et ses compères. Ne vous arrêtez donc pas à ce qui pourrait paraître un défaut alors que cela enrichit considérablement les aventures de nos « salauds » . Nous sommes dans une cité qui paraîtrait comme une sorte de Venise alternative, et cela se prête admirablement aux péripéties de nos héros. En effet, leur spécialité est le vol de grande envergure et l’on imagine très bien leurs machinations dans cette ville peuplée de nobles arrogants, d’une mafia et de laissés pour compte, tant les descriptions sont précises. Ceci dit une fois le monde posé, on se concentre plus sur l’histoire en elle-même et là pas de déception. C’est très bien construit, les protagonistes sont attachants à souhait et l’auteur n’hésite pas à sacrifier certains personnages afin de nous offrir un récit qui tient la route avec son lot de surprises et de rebondissements. 

Très bon début de saga qui bénéficie à ce jour de deux autres tomes traduit et que j’ai hâte de me procurer.


MA NOTE  : 9/10

lundi 14 octobre 2013

LES AUX' de David Gunn



Ex-sergent de la Légion étrangère condamné à mort pour insubordination, Sven Tveskoeg est un tueur féroce et la pire tête de mule de l’empire. Il n’est humain qu’à 98,2%, le reste lui permettant de guérir d’atroces blessures en un temps record ou de communiquer en pensée avec les ferox, de terrifiantes créatures qui, face aux armes lourdes de la technologie humaine, ne laissent que des miettes. C’est sans doute pour ça que l’empereur a repéré Sven et que les Faucheurs, le corps d’élite de la galaxie, veulent lui donner une nouvelle vie… en échange d’une mission.
Une mission ? Plutôt un carnage monumental, un baroud d’une extrême violence hurlée à un rythme effrénée. Au cœur de cet ouragan de métal et de feu que seuls le sexe et le péché viennent parfois apaiser, Sven sait qu’il n’est qu’un pion dans un jeu mortel.
Mais personne ne sacrifie le Faucheur !


MON AVIS : Avis aux amateurs de finesses et de romantiques histoires passez votre chemin ! Ces livres nous content l’histoire de Sven, militaire dans l’âme avec très peu de réflexion et un lourd armement. Vous l’aurez compris nous avons ici un croisement de l’inspecteur Harry, Terminator et Conan le Barbare. Nous sommes dans la caricature poussée à son paroxysme, mais contrairement au « livre de la mort » et ses suites où l’on avait affaire à du second degré (voir plus),  il s’agit, ici, juste d’un déballage sanglant et sexuel de testostérone. Il n’y a rien d’original dans ces affres militaires c’est répétitif et donc assez vite lassant. Les personnages ne sont pas plus passionnants que cela, juste des soldats dénués de toute initiative et facilement remplaçables, l’histoire assez plate bref de la guéguerre ni plus ni moins. Cela plaira aux plus bourrins d’entre nous et se laisse lire lorsque l’on a envie de se décérébrer un peu en cherchant juste de l’action, de la guerre, un peu de sexe, mais ni réflexion ni finesse.

MA NOTE : 6/10


mercredi 2 octobre 2013

FOG de James Herbert


Cela commença par un tremblement de terre.
Dans la confusion, au milieu des cris des victimes, personne ne prêta vraiment attention à ce brouillard jaunâtre qui s'échappait de la terre éventrée et que le vent eut tôt fait d'emporter vers la campagne anglaise. Puis des massacres inexplicables, déments, furent signalés sur le passage de la nappe de brouillard. Elle se mit à croître, progressant inexorablement vers les zones les plus peuplées d' Angleterre...


MON AVIS : Ce roman se définit comme un roman dit de terreur. Je dois dire ne pas avoir ressenti de grandes frayeurs dans ce roman, je l’ai trouvé un peu plat : pas d’ambiance oppressante, de rebondissement ou surprise nous faisant tressauter lors de notre lecture. Certes nous avons des passages assez sanglants et glauques, mais rien de terrifiant. Le héros également est assez insipide et malgré quelques actes de bravoure, peu passionnant. Il y a certes un message véhiculé quant à l'incompétence gouvernementale, mais cela n’est pas très original et a été abordé de nombreuses fois dans d’autres ouvrages. Nous sommes donc face à un roman de gare, sans plus, rien d’ impérissable.


MA NOTE : 6/10