dimanche 30 novembre 2014

ANGOR de Franck Thilliez



Camille Thibault est gendarme dans le nord de la France. Depuis sa greffe du coeur, ses collègues s'inquiètent pour elle. Chaque nuit, elle fait des cauchemars où une femme séquestrée l'appelle au secours. Un rêve tellement vrai, comme un souvenir... celui de son donneur ? Camille n'a plus qu'une obsession : retrouver son identité et découvrir quel drame il a vécu... 
Au même moment, à une centaine de kilomètres de là, deux employés de l'Office National des Forêts constatent les dégâts des orages violents survenus en ce mois d'août. Dans une cavité laissée par un arbre déraciné, ils croient apercevoir une ombre. L'un d'eux s'approche. Deux yeux presque blancs, dépourvus d'iris, c'est tout ce qu'il aura le temps de voir avant qu'une main venue des entrailles de la terre ne lui agrippe les cheveux. 
Lucie et Sharko sont en train de donner le biberon à leurs jumeaux quand Franck est appelé sur une nouvelle affaire : une femme, victime d'une longue séquestration. Presque aveugle, tant elle est restée dans le noir... sous un arbre. L'enquête prend des proportions inhabituelles lorsque Sharko s'aperçoit qu'à chacune de ses découvertes, il a été devancé par une jeune femme, gendarme dans le Nord... 


MON AVIS : Voici donc notre couple d’enquêteurs au passé mouvementé, à savoir Sharko/Hennebelle, de nouveau plongés dans une histoire bien ficelée et palpitante à souhait. Ici nous n’avons pas affaire à un serial-killer assouvissant ses plus vils instincts, même si nous rencontrons quelques personnes qui pourraient correspondre, mais à quelques choses de bien plus vaste et qui ne fait vraisemblablement que commencer dans ce roman. Ne vous inquiétez pas, il y a bien une conclusion à l’histoire de cet opus, mais l’auteur nous fournit de quoi présager une suite, ce qui ne me déplaît pas. Fidèle à lui-même Thilliez s’est fortement renseigné avant l’écriture et cela se ressent, tout est maîtrisé. Cela nous offre  un rythme de lecture vraiment soutenu sans buter sur quoi que ce soit. Les explications, les hypothèses fournies sont claires et concises afin de ne pas avoir l’impression d’assister à un quelconque cours soporifique. A notre couple de policier vont se greffer deux personnages, dont un complètement nouveau, qui vont casser un peu nos habitués, dont je suis, du tandem Sharko/Hennebelle. C’est, certes un bien pour l’histoire, afin de ne pas sombrer dans une certaine routine, mais j’ai un peu été en « manque » de Sharko. Il n’est pas le personnage principal, mais l’un d’entre eux. Cela ne nuit pas du tout à l’histoire, au contraire, c' est plus plausible ainsi, car il ne peut pas tout faire lui-même, même avec l’aide de sa compagne si téméraire. J’ai trouvé également que ce roman, s’il est certes inquiétant, n’est pas angoissant comme beaucoup des précédents ouvrages de Franck Thilliez. 
Cela reste un excellent thriller qui ne vous fera pas sursauter à chaque page, mais plutôt frissonner, car le sujet traité est on ne plus réel et l’histoire extrêmement crédible.


MA NOTE : 9/10

samedi 29 novembre 2014

SERVIR FROID de Joe Abercrombie




C'est le printemps en Styrie. Et avec le printemps, vient la guerre.

La guerre est un enfer, mais c'est aussi un gagne-pain pour certains, comme Monza Murcatto, la plus célèbre et redoutée des mercenaires au service du grand-duc Orso. Ses victoires l'ont rendue très populaire... trop, même, au goût de ses employeurs. Trahie, jetée du haut d'une montagne et laissée pour morte, Monza se voit offrir en guise de récompense un corps brisé et une insatiable soif de vengeance.
Quoi qu'il lui en coûte, sept hommes devront mourir.
Elle aura pour alliés un soûlard des moins fiables, le plus fourbe des empoisonneurs, un meurtrier obsédé par les nombres et un barbare décidé à se racheter une conscience.

C'est le printemps en Styrie. Et avec le printemps, vient la vengeance.

MON AVIS : J’avais lu il y a quelque temps la trilogie de "la première loi" qui m’avait relativement plu par divers aspects, notamment des personnages bien fouillés et atypiques, même s’il y avait de petits points qui ne m’avaient pas  complètement convaincu. Dans ce roman indépendant, mais se déroulant dans les mêmes monde et époque, le personnage principal est une femme guerrière qui va être brisée au sens propre comme au figuré. Alors certes, nous retrouvons avec plaisir certains personnages de la trilogie, mais cela ne fait pas tout. L’auteur tente de nous composer une histoire de vengeance avec une bande de mercenaires aussi éclectiques que possible. Malheureusement, la sauce ne prend pas. L’héroïne est assez énervante dans ses attitudes et peu passionnante, sa vengeance est 
mal amenée, on enchaîne les meurtres décidés avec la linéarité d’une liste de course. Egalement, les personnages secondaires, même si l’on connaît leurs histoires, sont peu convainquant, seul l’ancien prisonnier, obnubilé par les chiffres, ressort. Je me suis surpris plusieurs fois à hésiter à reprendre mon livre, chose qui n’arrive quasiment jamais. Bref, je me suis ennuyé lors de cette lecture, je n’ai pas été emporté pas l’histoire. A voir donc, quant aux autres livres sortis.

MA NOTE : 5/10

vendredi 31 octobre 2014

WILT TOME 2 : Comment se débarrasser d'un crocodile, de terroristes et d'une jeune fille au pair de Tom Sharpe


Wilt n'aime pas les femmes, ni son boulot, ni d'ailleurs tout ce qui se met entre lui, sa bière et son pub. Mais voilà, il n'a pas encore réussi à se débarrasser d'Eva, sa chère épouse. Le destin lui a même joué un sacré tour. Il est désormais père de quadriplettes. Cinq à la maison. Trop pour ce misogyne ultra-acide et peu porté sur l'art subtil de la négociation. Alors Wilt se jette à corps perdu dans le travail. Suite à cette désaffection paternelle, Eva embauche Irmgard, une jeune fille au pair. Wilt, d'abord réticent à l'idée d'en avoir une sixième sur le dos, change vite d'avis lorsqu'il rencontre cette Allemande qui ne manque ni de charme ni d'esprit.


MON AVIS : Tom Sharpe met de nouveau en scène Wilt ainsi que sa femme agrémentée de quatre petites filles qui pourraient rendre fou n’importe qui, cela doit être génétique. Nous sommes de nouveau plongés dans l’ absurde monde de notre héros qui n’ a pas son pareil pour attirer les problèmes. Ce second opus reste dans le même ton que le précédent si ce n’est que j’ai trouvé cette histoire un peu moins cynique, grinçante. Egalement, l’histoire principale, la prise d’otage, m’ a procuré beaucoup moins de sourires, j’ai trouvé cela un peu long par moment. Wilt reste quand même un personnage bien à part, avec sa famille bien barrée, que l’on retrouve avec plaisir même si j’ai largement préféré sa première aventure, bien  plus drôle.



MA NOTE : 7/10


TRILOGIE DE L’EMPIRE BRISE : le prince écorché, le roi écorché, l’empereur écorché de MARK LAWRENCE



À neuf ans, il aidait des bandits à s’échapper du château familial. À treize ans, il est à la tête d’une bande de hors-la-loi assoiffés de sang. Ce qu’il a prévu pour ses quinze ans ? Être roi, tout simplement. Mais de retour à la cour paternelle, c’est la traîtrise qui attend l’immoral et charmant Jorg Ancrath, celui qui ne craint ni les morts ni les vivants. Dans ce monde de cauchemar où règnent chaos et violence, un jeune homme, même animé d’une volonté aussi farouche, peut-il venir à bout d’ennemis dotés d’incommensurables pouvoirs ?



MON AVIS : J’avais lu de cette série de livres que c’était un page-turner sombre voir même dérangeant. Je n’irais pas jusque là. Certes, cela se lit facilement et le personnage est charismatique, mais mis à part si l’on est habitué à lire les aventures de Martine, ce n’est pas dérangeant, simplement amorale par moment. Le personnage principal donc est une sorte de surdoué dans son domaine, c'est-à-dire pratiquement tout ce qui est mauvais, vol, meurtre, carnage… il commence sa carrière à l’âge de neuf ans et gravit rapidement les échelons le menant au pouvoir. On suit avec entrain son histoire grâce à cet antihéros si efficace, un peu trop même, une histoire pas mal tournée et un monde qui n’est autre que le nôtre après des  catastrophes nucléaires qui sont interprétées comme de la magie. Il s’agit donc d’un monde post-apocalyptique avec des personnages de fantasy. Les personnages secondaires sont plutôt bien travaillés, même si l'on n’a pas trop le temps de s’y attacher. Gros bémol, à mon sens, les trois tomes se répètent : Jorg veut se faire reconnaître prince, il y arrive, puis veut être roi , il y arrive, veut être empereur, il y arrive. Certes, la fin change un peu, mais on devine facilement l’identité du roi-mort et la fin coule donc de source.
En bref une histoire avec de bonnes trouvailles, un personnage assez charismatique, mais il reste comme un goût d’inachevé.


MA NOTE : 7.5/10

mardi 30 septembre 2014

LE PRIX DE LA PEUR de CHRIS CARTER



Quelques jours avant Noël, dans une église de Los Angeles, le cadavre d'un prêtre est retrouvé sur les marches de l'autel. Sa tête a été remplacée par celle d'un chien. En charge de l'enquête, le détective Rob Hunter découvre qu'un cauchemar récurrent hantait le religieux : qu'on le décapite...
Bientôt, les cadavres s'accumulent. Noyée ou brûlée vive, chaque victime meurt de la façon qu'elle redoutait le plus. Comment le tueur pouvait-il connaître leur pire angoisse ? Quel lien unit ses proies ? De qui le serial killer cherche-t-il à se venger ?
Pour Rob, c'est le début d'une traque infernale au cœur de la jungle urbaine de la Cité des Anges, à la poursuite d'un tueur déterminé à faire payer le prix fort à ses victimes, le prix de la peur.


MON AVIS : Après « La marque du tueur » premier tome des enquêtes de Rob Hunter que j’ai lu il y a quelques années, voici « Le prix de la peur ».
Le premier tome m’avait laissé une impression plutôt positive, mais pas impérissable non plus. Il en est de même avec cet ouvrage. L’intrigue tient bien la route et est bien rythmée grâce, entre autres , à ses meurtres assez gores, les personnages sont  plutôt bien présenté, tout est là pour passer un bon moment. Mais il manque des éléments qui rendraient ce roman vraiment  passionnant et angoissant à souhait. Rob Hunter, par exemple, nous fait des déductions dignes de Sherlock Holmes en quelques coups d’œil, puis s’en remet à une médium pour finalement ne pas forcément avancer. Ce personnage est par ailleurs assez classique et ne se distingue pas de ce qui a déjà été fait, ses traits de caractère auraient pu être plus travaillés. De plus, j’ai trouvé la fin un peu capilotractée (j’aime bien Desproges :) ), il n’y avait pas d’utilité à plusieurs « adversaires ».
Comme dit plus haut, livre qui se lit facilement, mais qui ne m’a pas marqué plus que cela.


MA NOTE : 7.5/10

mercredi 24 septembre 2014

WILT, Tome 1 : COMMENT SE SORTIR D’UNE POUPEE GONFLABLE ET DE BEAUCOUP D’AUTRES ENNUIS ENCORE de Tom Sharpe



Prof de culture générale dans un lycée technique pour étudiants demeurés, la carrière d'Henry Wilt est au point mort .... En pleine crise de la quarantaine et en quête d'absolu, il décide de se débarrasser de sa femme écervelée et volage afin de prendre un nouveau départ. Humour anglais dévastateur garanti !!!

MON AVIS : Voici qui change un peu de registre puisqu’il s’agit ici  d’un roman plus axé sur l’humour. Et je dois dire que l’on est plutôt bien servi si tant est que l’on apprécie la loufoquerie et l’humour anglais le tout agrémenté d’une légère satire sociale. En effet, l’histoire est complètement barrée,  les personnages décalés à souhait nous offrent des situations assez improbables, mais foncièrement drôles (l’interrogatoire de Wilt en est un bon exemple). Par certains aspects, il est facile de s’identifier à cet antihéros et de ce fait ses réactions nous procurent d’autant plus de satisfactions. Ce livre se lit très rapidement et avec de nombreux sourires voire même plus lors de certains passages. Ce roman peut être considéré comme politiquement incorrect, mais cela contribue grandement à l’atmosphère atypique de cette aventure.


MA NOTE : 8.5/10

lundi 1 septembre 2014

CYCLE LES ROYAUMES D’EPINES ET D’OS : Le Roi de Bruyère, Le Prince Charnel, Les Royaumes d’Epines et d’Os, La Dernière Reine de Greg Keyes



Dans le royaume de Crotheny, deux jeunes filles jouent dans les jardins luxuriants ; de la cité sacrée des morts. Fuyant un agresseur imaginaire, la téméraire princesse Anne et sa compagne découvrent la crypte inconnue de la légendaire reine ancestrale, Virgenye Dare. Dans les profondeurs de la forêt, alors qu'il enquête sur le massacre d'une famille innocente, le forestier du roi, Aspar White, se fraye un chemin à travers un labyrinthe de saules immémoriaux, et se retrouve face à face avec une bête monstrueuse qui n'existait que dans les légendes et les cauchemars. Au même moment, un jeune prêtre lettre entame son apprentissage de la nature du mat grouillant sous la surface d'une terre apparemment paisible. La famille royale est elle-même bientôt confrontée à une trahison que seule la sorcellerie aurait pu accomplir. Crotheny, la nation la plus puissante de la planète, est en danger : le Roi de bruyère, annonciateur d'apocalypse, s'est éveillé de son sommeil. Ainsi débute la geste des Royaumes d'épines et d'os, une saga épique de guerre et de vertu, de sorcellerie et de maléfices...


MON AVIS : Ce cycle est présenté comme de la dark-fantasy, c’est assez sombre, les dénouements heureux sont rares et les personnages sont humains, c'est-à-dire avec de nombreuses failles, ce qui constitue évidement l’un des atouts majeurs de cette œuvre. Ces personnages d’ailleurs, sont tous attachants, car vraiment différents les uns des autres, avec une personnalité forte pour chacun d’entre eux. Même s’il ya effectivement un personnage principal, dont on ne dévoilera pas l’identité, celui-ci ne serait pas grand-chose sans les autres protagonistes et leurs palpitantes aventures. Chaque chapitre est narré par un personnage différent, et l’ auteur les conclut très souvent avec un cliffangher assez frustrant, mais haletant. En effet, l’histoire principale est constituée de différents morceaux apparemment distincts, mais qui s’assemblent parfaitement au fil de la lecture. Pas de linéarité dans ce cycle, on ne s’ennuie pas une fois que l’on est bien immergé. C’est d’ailleurs le point faible de cette série, il faut passer les cent premières pages, qui sont un peu longues, pour rentrer complètements dans ces royaumes d’épines et d’os.


MA NOTE : 8.5/10

CYCLE DE LA REINE FAUCON : LA REINE DES BATAILLES et LE FAUCON ETERNEL de David Gemmel.


Durant la bataille de la lande de Colden, les Highlanders ont été écrasés par les armées des Outlanders.
Toutefois, les prophéties parlent d’un nouveau chef : un descendant de Poing de Fer, le plus puissant des rois des Highlands. Un chef qui brisera le joug des Outlanders…
Or, le sang de Poing de Fer coule uniquement dans les veines de Sigarni, une jeune Highlander farouche et obstinée qui ne se soucie que d’elle-même, jusqu’à ce qu’une épreuve fatidique la pousse sur le chemin de la rébellion…

MON AVIS : Voici, malheureusement, ma dernière lecture de Gemmel, j’ai lu tous ses livres traduits et j’avoue en être un peu attristé. Mais bon, là n’est pas le sujet, qu’en est-il de ce cycle. Comme souvent chez cet auteur on retrouve un personnage fort entouré d’acolyte plus ou moins important. Ici ce personnage est incarné par une femme, pour changer, qui sera beaucoup plus présente dans le premier tome que dans le second. Même si elle a son importance, elle cédera sa place en tant que protagoniste principale. Ce cycle se laisse lire assez facilement, car la patte de l’auteur reste la même, mais j’ai tout de même trouvé que cette histoire n'était pas toujours passionnante, entraînante. Je n’ai pas réellement ressenti d’empathie envers le personnage de Sigarni, j’ai trouvé les personnages du deuxième opus plus attachants. Egalement, l’utilisation de passage temporelle est de temps à autre un peu confuse et facile d'utilisation. Ceci dit, cela reste du Gemmel avec son lot de batailles, personnages charismatiques et un rythme relativement soutenu, mais ce n'est pas la meilleure oeuvre de l'auteur.


MA NOTE : 8/10

DESPERATE HOUSEMEN (Jérôme Daran, Stéphane Murat et Alexis Macquart)



J'ai d'abord décidé d'aller voir cette pièce, car j'aime beaucoup l'univers de Jerome Daran. Et bien pas de déception ces trois humoristes sont de grands malades.Les femmes en prennent pour leurs grades, d'ailleurs bizarrement, en sortant de la salle les groupes de femmes non accompagnées avaient des avis plus mitigés sur le spectacle. Mais si l'on a un peu de seconds degrés, par chance mon épouse en est pourvue, on se marre bien. Seul petit bémol, je m'attendais à une vraie pièce, or chaque humoriste fait une part de son spectacle et celles-ci sont reliées par la trame de la pièce. Il y a en définitive assez peu de moment où les acteurs sont réunis sur scène et c'est dommage, car ce trio fonctionne à merveille. Ceci dit l'humour est omniprésent alors n'hésitez pas.

DENIS MARECHAL (RE)JOUE !


Très bon one man show que Denis Marechal nous délivre avec énergie et une bonne humeur communicative. Outre le fait que ses textes sont drôles, il s'interrompt souvent pour interagir avec le public, et ce, avec aisance et humour. On retrouvera quelques personnages connus, dont Ruth, avec plaisir (enfin pas pour tout le monde). Nous ne nous sommes pas ennuyés une seconde avec cet humoriste talentueux et sympa au possible. En effet, si vous attendez un petit peu après la fin du spectacle, vous pourrez taper la discute ou la pose avec lui. S’il ne l'a pas encore inclus, parlez lui de la technique de la poussière dans l'oeil:) 
Rendez-vous au prochain spectacle.

dimanche 17 août 2014

LES 39 MARCHES


J'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre en allant voir cette pièce, je connaissais le film, mais je voulais voir cette adaptation théâtrale. Et bien je ne fus pas déçu bien au contraire. L'humour utilisé est un peu à la sauce british, que j'adore, les quatre acteurs possèdent une énergie incroyable, plus de 150 personnages interprétés lors de la représentation, en particulier par Arnaud Gidoin et Thomas Ronzeau qui ont plus de rôles changeants. Leurs interprétations sont tellement réussies que l'on en vient à passer la trame policière au second plan afin de profiter pleinement des acteurs et de leur loufoquerie. Egalement beaucoup de bonnes idées pour la mise en scène, pas de temps morts, tout s'enchaine, à un bon rythme et avec drôlerie. J'ai vraiment passé un bon moment.

LA GUERRE DES SEXES



Très bonne pièce qui commence doucement, mais une fois partie ne s'arrête plus. Des vannes, de l'impro, des comédiens qui se donnent à fond et y prennent du plaisir, tout y était. De plus les acteurs, ce soir, étaient Aurélie Noblesse et l'auteur Pascal Grégoire, ils possèdent une énergie, un humour, et une verve qui nous donnent l'impression d'être entre amis. Ils m'ont fait participer, quelle idée d'être au premier rang, ce de façon drôle et agréable, merci ça l'a bien fait. Allez donc à la découverte de ce couple, adulescent-adulte, qui essaie temps bien que mal de redonner un peu de pep's à leur vie sexuelle sans laquelle le couple ne tient pas longtemps.

lundi 30 juin 2014

LA PATIENCE DU MAL de Maxime Chattam



Le Mal peut-il contaminer ceux qui le traquent ? Un gofast pris en flag qui transporte bien pire que de la drogue… Deux ados qui tirent sur les passagers d’un TGV lancé à pleine vitesse… Des gens ordinaires découverts morts… de terreur. Le Diable mène le bal, le monde est devenu fou. Lieutenant à la Section de Recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientôt qu’un fil sanglant relie ces faits divers. Rien ne pourra l’empêcher de remonter la piste à sa source. Aux racines de la peur.

MON AVIS : Ce roman s’inscrit dans la continuité de « la conjuration primitive » parue il y a quelque temps. Ce n’est pas une suite à proprement dire, mais l'on retrouve les personnages principaux et certains passages font allusion à l’aventure précédente. Ce livre nous fait partir sur les sentiers du satanisme, et ce avec l’efficacité qui caractérise Chattam dans ses thrillers. Même si j’accroche un peu moins avec le personnage principal de Ludivine, ses états d’âme ralentissent un peu le rythme,  on plonge dans ce livre avec plaisir et tension. Chattam reste incontestablement doué dans le domaine du thriller. L’intrigue pour le moins original, les personnages torturés et en marge de la société ( pour certains ce n’est pas plus mal) tout est là pour nous offrir une atmosphère  glauque et intense. Par contre on devine quand même l’identité du tueur principal dans la dernière partie du livre, même si, au final, un doute subsiste tout de même. L’auteur frôle avec le surnaturel en nous offrant le choix et c’est assez malin.


MA NOTE : 8.5/10.

CYCLE DE LA PREMIERE LOI, TOME 2 ET 3 : DERAISON ET SENTIMENTS, ET DERNIERE QUERELLE de Joe Abercrombie.


Le tocsin de la guerre résonne aux portes de l'Union. L'armée du monde libre, inexpérimentée, mal équipée, divisée par les querelles intestines que se livrent ses chefs incompétents, semble inconsciente du danger qui la guette. Face à elle, sur le front du Nord, les barbares de Bethod se chauffent d'un tout autre bois. Au Sud, les forces du Gorkhul se massent au pied de la cité de Dagoska. Alors que la ville bouillonne des préparatifs de la bataille, l'inquisiteur Glotka - affecté là après la disparition suspecte de son prédécesseur - découvre une conspiration visant à livrer la ville à l'ennemi sans combat. Menacé à chaque instant, Glotka a besoin de réponses, et vite. Pendant ce temps, la poignée de héros réunie par Bayaz prend la route du Vieil Empire, à destination du bord du Monde. Le Mage espère y trouver la Graine, une relique surpuissante, jadis responsable de la destruction de plusieurs villes, et peut-être aujourd'hui l'unique voie de salut pour l'Union. Mais encore faut-il pouvoir s'en emparer, et la contrôler !

MON AVIS : Nous voici donc à la fin de cette épopée entamée dans « premier sang ».
C’est  avec plaisir que nous retrouvons les personnages hauts en couleur rencontrés précédemment. Après le premier tome qui grosso modo mettait en place les personnages, les lieux, le contexte, nous rentrons dans le vif du sujet. Cette suite et fin ne connaît pas de baisse de qualité par rapport au premier opus, les personnages sont toujours aussi atypiques, évidemment Glotka en haut de l’affiche, les machinations politiques prennent plus d’ampleur à l’approche des guerres, et les événements ne se déroule pas forcément comme on pouvait s’y attendre. En effet, l’auteur s’amuse à détruire nos attentes, les personnages qui se marient, les plus grands manipulateurs, « l’histoire d’amour » improbable … tout est fait pour nous surprendre et c’est réussi. Même si de petites longueurs dans l’aventure, notamment lors de la quête de la Graine,  sont présentes, les relations entre les différents protagonistes permettent un intérêt constant de notre part. Que ce soit le mage, l’inquisiteur, le soldat promu à un avenir surprenant, le barbare ou bien la sauvage aucun d’entre eux ne se résume à une seule facette, tous nous fournissent des interrogations et surprises. Bon cycle donc qui doit énormément aux personnages, même si tout le reste est également cohérent et passionnant. A noter que la fin nous laisse présager, ou espérer, que l’auteur n’en a pas fini avec ses personnages.


MA NOTE : 8/10

samedi 31 mai 2014

LE GRAND VOYAGE de Franck Thilliez


La croisière de douze jours s’annonce idyllique. Gilda et son fils Jérémy regardent joyeusement le quai s’éloigner avant de regagner leur cabine. À cet instant, personne ne prête attention au rouge-gorge qui s’est laissé piéger dans la cale. Mais, plus tard, quand le paquebot stoppe en pleine nuit, que les voyageurs ressentent les premiers malaises, le voyage de rêve risque bien de tourner au cauchemar.

MON AVIS : Voici une petite nouvelle de 56 pages au scénario pas forcément très original puisque déjà traité. Mais c’est sans compter sur la plume de Thilliez. En effet, celui-ci maîtrise on ne peut mieux les huis clos. Tout est fait pour que le lecteur s’identifie et se mette en situation. Que ce soit la situation familiale des protagonistes principaux, une mère et son fils,  le désir de s’offrir des vacances dites de « riches » comme une croisière, mais à prix low-cost ou encore la peur de mourir, Thilliez manie toutes ces ficelles pour nous amener à prendre notre billet pour cette croisière dont le périple aurait pu figurer dans certains de nos journaux. Egalement cette histoire se conclut de façon intelligente bien que peu optimiste.
J’ai tout de même trouvé cette nouvelle plus « calme » que les autres écrits de cet auteur, peut-être parce que plus réaliste.

MA NOTE : 8/10


Le Dernier Apprenti Magicien tome 3 : MURMURES SOUTERRAINS de Ben Aaronovitch.



Un cadavre abandonné dans la station de métro Baker Street, voilà tout ce qu'il reste de James Gallagher, étudiant Américain à Londres. Sa riche famille est bien décidée à comprendre ce qui s'est exactement passé. Le problème, c'est que le fond des choses est situé bien plus profond que quiconque ne pourrait l'imaginer. C’est donc à Peter Grant et à son excentrique patron, l’inspecteur Thomas Nightingale qu’il appartient d’arpenter les couloirs du plus vieux, du plus grand et désormais du plus mortel réseau métropolitain du monde puisque le dernier sorcier de Londres est lancé aux trousses de « l'homme sans visage » déjà rencontré dans leur précédente aventure.
Mais au moins le FBI lui a envoyé un agent de choc : jeune, ambitieuse, belle à se damner et un peu magicienne elle aussi. Comme quoi, la vie réserve parfois de bonnes surprises !

MON AVIS : Voici donc notre policier/magicien de retour dans une Londres enneigée. Première bonne surprise il n’est plus le seul apprenti de Nightingale puisque sa collègue au visage abîmé, Lesley, vient se joindre à ce service si particulier de la police. Cela évite de ne suivre que Peter, son patron étant plus en retrait, et leur échange de point de vue offre de bonnes situations. L’humour So-british est toujours présent, l’enquête, assez bien ficelée, nous dévoile de nouveaux aspects de la magie et de ses créatures si variées. L’omniprésence du personnage principal qu’est la ville de Londres avec son ambiance si particulière est toujours un des atouts majeurs de cette série. Petit bémol, j’attendais plus de progression quant à l’affaire du mage sans visage, rencontré précédemment. Egalement, Peter ne progresse que lentement dans ses études et le passée de Nightingale ne nous est dévoilé qu’au compte-goutte. Evidement, tout est fait pour que l’on prolonge notre lecture en s’offrant les prochains tomes, mais je trouve que l’intrigue dite « principale » traîne un peu en longueur.

MA NOTE : 8/10

mercredi 14 mai 2014

CONSCIENCE ANIMALE de Franck Thilliez


Et si se terrait en chacun de nous une animalité sanguinaire ? Et s'il était possible par un sacrifice bien mené de la réveiller ? Et si un homme avait précisément en tête d'user de ce savoir secret pour mettre en place une gigantesque entreprise assassine ? C'est dans le tourbillon de tous ces " si " que vont être aspirés Warren, père de famille presque ordinaire, Sharko, inspecteur tenace et téméraire, Moulin, jeune recrue faisant ses premières armes, et Neil, linguiste pour le moins singulier. Nouant leur destin dans une enquête balisée par le sang et la cruauté, ils devront affronter l'impensable pour réaliser l'impossible. Mais quel sera le coût de cet impossible ?

MON AVIS : Voici donc le tout premier roman publié de Franck Thilliez, auteur que j’apprécie grandement, mais là n’est pas la question. C’est également la première apparition de l’inspecteur Sharko, mais cela pourrait être considéré comme une ébauche du personnage. En effet, outre le prénom différent, il sera retravaillé par la suite ainsi que son histoire qui n’aura rien à voir avec les événements survenus dans ce livre. Evidemment, l’auteur aborde un thème qui lui est cher, les meurtres en série, et ce à travers l’animal qui se tapit en chacun de nous, et  malheureusement, ce n’est pas une métaphore. Thilliez fait ici appel au fantastique, chose qu’il maîtrise actuellement, mais d’une manière trop brutale, soudaine. C’est limite trop simple, la trame principale repose sur une sorte d’invocation qui transforme les gens, et cela prend des proportions un peu grandiloquentes.
De plus le personnage central, celui que l’on suit le plus n’est pas l’inspecteur, mais bien le tueur ainsi que ses émules, mais de façon trop appuyée, aucune identification possible (enfin normalement). Ici pas d’angoisse, de sueurs froides, juste la description de désirs sauvages, de meurtres cannibales assez barbares. Il manque  cette atmosphère si particulière, presque palpable, qui nous fait craindre la page suivante.
En définitive, ce bouquin n’est qu’un premier jet de ce que deviendra l’écriture de Franck Thilliez. Ce livre est plus pour les fans qui verront ainsi l'évolution de cet auteur. Et pour les autres, si vous voulez découvrir son univers je vous conseillerais plutôt de commencer par « Train d’enfer pour Ange Rouge » ou le travail commencé dans Conscience Animale est complètement abouti.


MA NOTE : 6/10

lundi 31 mars 2014

LE PORTEUR DE LUMIERE : TOME 1, LE PRISME NOIR et TOME 2 , LE COUTEAU AVEUGLANT de Brent Weeks


Gavin est le Prisme, l’homme le plus puissant du monde. Il est à la fois grand prêtre, magicien et empereur ; seuls son énergie, son intelligence et son charisme parviennent à préserver une paix bien fragile. Mais les Prismes ne vivent jamais vieux, et Gavin sait exactement combien de temps il lui reste : cinq ans, pour cinq missions impossibles. Lorsque Gavin découvre qu’il a un fils, né dans un pays lointain, il doit décider du prix à payer pour protéger un secret qui pourrait détruire le monde qu’il a créé… 

MON AVIS : Après la trilogie de l’ange de la nuit, Brent Weeks nous livre sa nouvelle épopée. Ici de nouveau nous allons suivre l’initiation d’un jeune garçon, Kip, à la magie, au combat après qu’il ait appris que son père n’est autre que le prisme, sorte d’empereur-magicien. Car la magie tient une forte place dans ce monde et je dois dire de manière assez originale. Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, Kip est un gros garçon assez peu doué, et son parcours ne sera pas toujours simple. Mais tout ne tourne pas autour de lui, le prisme ne sert pas de faire valoir et tient une vraie place avec ses propres intrigues. Je dois dire que cela est bien construit avec de bonnes trouvailles que ce soit au niveau politique, magique ou concernant le « grand secret » du prisme et ses implications, tout est assez riche et bien exploité. Peut-être même trop riche justement, car l’on nous plonge souvent dans une situation sans nous donner la moindre explication.   Cette « magie de lumière » par exemple est une bonne trouvaille, mais l’on doit tâtonner quant à son fonctionnement un bon moment  avant de bien tout comprendre. C’est le reproche majeur que je ferais, un manque de mise en place qui se ressent dans la compréhension de l’histoire. Et de par la même, dans le rythme, car si l’on prend une pause pour se demander comment ceci ou cela a pu se produire, on perd un peu le fil et c’est bien dommage.
Nous avons donc une bonne aventure de fantasy dont on attendra le troisième et dernier tome en août 2014.


MA NOTE 8/10

jeudi 27 mars 2014

L'ENCRE ET LE SANG de Franck Thilliez et Laurent Scalese


William Sagnier, écrivaillon un peu raté, arrive à Hong Kong, bien décidé à tuer son ex et son amant : Cassandra et Jack Malcombe. Ceux-ci lui ont volé son manuscrit qui est depuis un énorme succès international. Par hasard, William tombe sur une vieille machine à écrire aux pouvoirs étranges.

MON AVIS : Attention, ne surtout pas lire le quatrième de couverture, celui-ci dévoile pratiquement toute l'histoire.

Voici donc une petite nouvelle écrite à quatre mains qui m’avait échappée jusqu’ici, fait assez rare quand Thilliez est de la partie. Alors tout d’abord, la crainte que l’on peut avoir dans le cas de coauteur réside souvent dans les cassures qui peuvent subvenir dans le style ou l’histoire. Ici cela a été évité, le style est fluide, la présentation des personnages, généralement trop courte dans une nouvelle, est astucieusement réalisé tout en contribuant à l’intrigue. Quant à l’intrigue, justement, elle est de nature fantastique, chose assez peu commune chez Thilliez, seulement un roman et une nouvelle à ce jour, pour Saclese je le connais trop peu pour me prononcer quant à son style et ses habitudes. Tout se lit très rapidement grâce à un environnent assez exotique et parfois oppressant, Hong Kong, des actions assez courtes, mais intenses, d’intelligents  retournements de situations et une belle mise en abîme. Bonne nouvelle que l’on finira en se demandant ce que l’on aurait pu faire d’une telle machine, mais je ne suis pas sûr que la réponse nous satisfasse.

MA NOTE : 8.5/10

mardi 18 mars 2014

LES CHRONIQUES DES DIEUX de James Clemens

Durant quatre mille ans, rien n'est venu troubler la paix des Neuf Contrées, bénies des dieux... mais les dieux meurent aussi. Meeryn, déesse des Iles d'Estivage, a été sauvagement assassinée. Le seul témoin, Tylar de Noche, est un ancien Chevalier d'ombre. Cette caste de combattants puissants et respectés a reçu la Grâce de se déplacer sans être vu et de s'esquiver dans les ténèbres. Mais frappé d'infirmité, Tylar est tombé en disgrâce. Or, en mourant, la déesse lui a accordé une bénédiction : une marque qui a guéri son corps blessé mais que beaucoup voient comme la preuve qu'il est l'assassin. Pourchassé sans relâche, Tylar doit prouver son innocence et vaincre le véritable coupable...

MON AVIS J’avais lu il y a quelque temps déjà la série "les  bannis et les proscrits" du même auteur et j’avais trouvé cela bien sympa. Donc me basant sur ce souvenir positif je me suis lancé dans ces chroniques se composant de deux volumes pour le moment. Alors pour ce qui est de l’histoire, l’idée est assez originale avec ses dieux-humains qui deviennent fous s’ils ne s’attachent pas à un pays, les Chevaliers d’ombre, également, sont assez attrayants. Le personnage principal, Tylar, est bien travaillé avec ce passé ayant causé sa perte tant morale que physique. Mais voilà, même si le rythme reste assez soutenu, les idées bien trouvées, les personnages secondaires ne sont pas marquants, même Tylar dans le second tome perd un peu de substance. Il est vrai que l’on se concentre sur d’autres protagonistes dans le deuxième volet, mais je ne m’y suis pas franchement attaché. En fait, le premier livre est assez bien mené, même s’il y a quelques longueurs tandis que le second ne reste qu’une suite guère surprenante. Ces chroniques des dieux se laissent donc lire, mais sont en deçà de la première série de l’auteur.

MA NOTE : 7/10

vendredi 31 janvier 2014

L'ANALPHABETE QUI SAVAIT COMPTER de Jonas Jonasson


Statistiquement, la probabilité qu'une analphabète née dans les années 1960 à Soweto grandisse et se retrouve un jour enfermée dans un camion de pommes de terre en compagnie du roi de Suède et de son premier ministre est d'une sur quarante-cinq milliards six cent soixante-six millions deux cent douze mille huit cent dix. Selon les calculs de ladite analphabète. Tout semblait vouer Nombeko Mayeki, petite fille noire née dans le plus grand ghetto d'Afrique du Sud, à mener une existence de dur labeur et à mourir jeune dans l'indifférence générale. Tout sauf le destin. Et sa prodigieuse faculté à manier les nombres. Ainsi, Nombeko, l'analphabète qui sait compter, se retrouve propulsée loin de son pays et de la misère, dans les hautes sphères de la politique internationale.


MON AVIS : Ceci est la deuxième production de l’auteur du « vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». Certes nous partons sur le même type de fonctionnement puisqu’il s’agit du destin sans pareil d’une jeune sud-africaine dont la vie risquait de tourner court. Nous avons donc dans le désordre la présence d’une bombe atomique, de jumeaux différents, d’un roi de Suède, de militant monarchiste puis républicain et j’en passe. Alors oui c’est abracadabrant et peu plausible, mais ce n’est pas ce que je demande à ce type de livre. Avec ce type de lecture, seul le petit air d’excentricité , de bonheur simple ainsi que le sourire procuré est important.  J’ai tout de même préféré  "le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", car il y avait plus de personnages célèbres et le caractère du personnage principal me correspondait plus. Par contre, la surprise de ce type d’aventure va être assez difficile à renouveler et j’espère que l’auteur saura se renouveler avec efficacité sinon cela risque de s’essouffler.

MA NOTE : 8.5/10

Dr SLEEP de Stephen King



Danny Torrance a grandi. Ses démons aussi... Hanté par l’idée qu’il aurait pu hériter des pulsions meurtrières de son père Jack, Dan Torrance n’a jamais pu oublier le cauchemar de l’Hôtel Overlook. Trente ans plus tard, devenu aide-soignant dans un hospice du New Hampshire, il utilise ses pouvoirs surnaturels pour apaiser les mourants, gagnant ainsi le surnom de « Docteur Sleep », Docteur Sommeil. La rencontre avec Abra Stone, une gamine douée d’un Shining phénoménal, va réveiller les démons de Dan, l’obligeant à se battre pour protéger Abra et sauver son âme...


MON AVIS : J’ai beaucoup hésité à lire ce livre, Shining m’ayant procuré tant d’émotions, cette suite, 36 ans après, allait-elle être au même niveau, pas certain. Mais c’est sans oublier que le maître aux commandes s’appelle Stephen King. Il réussit à nous procurer une suite s’insérant bien dans la continuité  du premier opus et pourtant complètement différente. Nul huis clos ici, peu de fantôme (on retrouve tout de même avec frayeur notre habituée de la chambre 217) juste notre petit Danny devenu grand avec une vie pas évidente à gérer.
Dans ce roman King aborde, entre autres, le sujet  qu’il connaît très bien, déjà présent dans Shining, qu’est l’alcoolisme. Il faut dire qu’après l’enfance vécue par Danny la voie choisie pour faciliter l’oubli avait de grandes chances d’être parsemée de liquide ambré. Même si l’on se doutait que « le don » aurait son importance, je ne m’attendais pas à ce que ce petit garçon présent dans Shining sombre autant, en fait tout ce à quoi je m’attendais ne s’est jamais présenté et cela a évité toute déception, bien au contraire. King nous offre des héros vraiment attachants, car humain avec leurs fêlures ici nul super héros qui ne craint rien. Pareillement les « méchants » apparaissent comme des nomades inoffensifs que n’importe qui aurait pu croiser.
Cette suite est vraiment réussie, l’auteur a complètement réussi à développer l’histoire de Shining, nous procurant un roman certes moins effrayant, angoissant, mais l 'enjeu n’était pas de faire un remake, mais bien de nous offrir ce que seule notre imagination avait essayé de produire jusqu’ici, l’histoire de Danny Torance devenu adulte.
Et pour ceci je dis merci, Mr King.


MA NOTE : 9.5/10

Cycle de la Premiere Loi : Livre 1, PREMIER SANG de Joe Abercrombie


Logen Neuf-Doigts, le barbare le plus redouté du Nord, a finalement vu sa chance tourner : son dernier combat risque bien d’être celui de trop. La perspective de ne laisser à ses ennemis hilares qu’une poignée de mauvaises chansons ne l’enchante guère ; aussi, quand les esprits lui révèlent qu’un mystérieux mage l’attend au Sud, se met-il en route. Après tout, qu’a-t-il de mieux à faire ?

Jeune et fringuant officier, le capitaine Jezal dan Luthar n’a rien de plus dangereux en tête qu’arnaquer ses amis aux cartes, s’enivrer et remporter le tournoi annuel d’escrime. Mais la guerre gronde, et les batailles qu’on livre sur le front du Nord ne s’interrompent pas au premier sang.

Tortionnaire accompli, l’Inquisiteur Glotka ne rêve que de voir l’arrogant capitaine tomber entre ses mains. Mais lui ou un autre… Glotka déteste tout le monde : obtenir des aveux de traîtrise à longueur de journée laisse peu de place à l’amitié. Sa dernière enquête pourrait bien le conduire droit au cœur du gouvernement corrompu… si toutefois il vit assez longtemps pour la suivre.

MON AVIS Ce livre de Fantasy sort un peu des sentiers battus. En effet, nous avons comme personnages principaux un jeune aristocrate assez superficiel, un barbare berzerker trainant une réputation sanguinaire ainsi qu’un ancien soldat au corps brisé par la torture et devenu lui-même inquisiteur et spécialiste dans ce qui l’a détruit. Pour ma part, je trouve que cela manque un peu de rythme, mais il s’agit ici du premier tome, les quelques longueurs sont surement dues à la mise en place de l’histoire et des protagonistes. Ceci dit, cela se lit aisément, le changement de personnages nous protège de la monotonie et offre une histoire tout ce qu’il y a des plus plaisantes. Les personnages sont bien fouillés et l’on se prend à s’attacher au moins sympathique, Glotka, car malgré ses actes il reste moins convenu que ses comparses. Une petite histoire de cœur fait son apparition, elle n’apporte pas grand-chose dans le tome présent, nous verrons si cela évolue par la suite. Bon roman dont la quête bien que classique se trouve enrichit par des personnages assez originaux et intéressants.


MA NOTE : 8/10

mercredi 29 janvier 2014

L'ECORCHE de Donato Carrisi


N’avez-vous jamais eu envie de disparaître ? On a tous ressenti un jour ou l’autre l’envie de disparaître. De fuir le plus loin possible. De tout laisser derrière soi. Mais il y en a pour qui cette sensation n’est pas que passagère. Elle les obsède, les dévore, les engloutit. Ces individus se volatilisent corps et bien. Nul ne sait pourquoi. Nul ne sait où. Et bientôt, tout le monde les oublie. Ou presque. Chaque fois que Mila Vasquez entre dans « Les Limbes », le bureau des personnes disparues aux murs tapissés de leurs portraits, leurs yeux se braquent sur elle. Elle les garde toujours à l’esprit, elle, l’enquêtrice qui porte dans sa chair les marques des ténèbres, comme autant de fleurs rouge sang. Peut-être est-ce pour cela, d’ailleurs, qu’elle excelle dans son domaine. Peut-être est-ce pour cela, aussi, que sept ans après s’être mesurée au Chuchoteur, elle refuse d’éprouver la moindre émotion. Et si, soudain, ces disparus réapparaissaient pour tuer ? Comme le ressac, les ténèbres recrachent d’abord les indices d’une existence passée. Puis les êtres. À première vue ils semblent identiques, mais dans l’intervalle, le mal les a transformés. Où étaient-ils pendant tout ce temps ? Pourquoi sont-ils revenus ? Pour arrêter cette armée des ombres, Mila devra échafauder une hypothèse convaincante, solide, rationnelle. Une hypothèse du mal. Mais pour la mettre à l’épreuve, il lui faudra à son tour basculer dans l’abîme.


MON AVIS : Donato Carrisi est de retour avec une suite du très réussi « Chuchoteur ». Il est fortement conseillé d’avoir lu ce dernier avant d’entamer « l’Ecorché », beaucoup de passages font référence à la précédente affaire. Voici donc Mila, sept ans après les événements du premier opus, accompagnés de Parrish flic paria au passé trouble. Je dois dire que lorsque j’ai entamé ce livre j’attendais beaucoup, vu que j’avais fortement apprécié "le Chuchoteur" et "le Tribunal des Ames". Le style de l' auteur n’a pas changé, toujours assez direct avec peu de place aux détails superflus, les personnages sont toujours dans la même veine avec un passé douloureux les torturant encore aujourd’hui. Mais le début est un peu long et l’histoire bien qu’originale est un peu moins travaillée et ne m’a pas autant scotché que dans les précédents ouvrages. Egalement le fait que ce livre soit décrit comme une suite du chuchoteur  est surtout dû à la présence de Mila car le tueur en question n’apparaît pas dans ce bouquin en temps que personne, seule son influence se fait deviner. Je m'attendais vraiment à avoir affaire à ce criminel si atypique, et du coup j’ai été un peu déçu. Cela reste un bon livre et je guetterais les prochaines sorties de » Donato Carrisi afin de retrouver au plus vite « le Chuchoteur ».


MA NOTE : 7.5/10