dimanche 20 novembre 2016

REVER de Franck Thilliez


« Pour la plupart des gens, le rêve s’arrête au réveil. »

Si ce n’étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d’Abigaël qu’elle est une femme comme les autres.
Si ce n’étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu’Abigaël dit vrai.

Abigaël a beau être cette psychologue qu’on s’arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l’emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l’un de l’autre, elle n’a pas trouvé mieux que la douleur.


Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l’accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s’exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l’enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.


MON AVIS : Ce livre je l’ai bien évidemment lu à sa sortie (je suis plus rapide à lire qu’à écrire) et, cela va devenir lassant , j’ai adoré. Je dois reconnaître que ce Mr Thilliezà une grande imagination, mais aussi un esprit retord. Comment imaginer de tels récits glauques, angoissant et …..tellement plaisant.
Ce roman traite de la narcolepsie à travers une psychologue consultante à la police criminelle et, surprenant , une série de meurtres. On ne parle pas ici de légère narcolepsie, mais de cas graves dans lesquels rêves et réalité se confondent, cela peut aller jusque provoquer un état cataleptique. Du coup, l’auteur nous perd régulièrement, au même titre que l’héroïne, et l’on se retrouve à douter de nos déductions ainsi que de la véracité de certains événements. De surcroît, cette histoire est plus retord qu’il n’y paraît (eh oui c’est possible) et sans en dire trop, ne vous focalisez pas sur une seule cause au malheur d’Abigaïl. Cette navigation en eau trouble, il manque même un chapitre, nous offre une affaire haletante, pleine de surprises et de rebondissements que l’on ne lâche qu’une fois élucidé.

Très bon thriller dans lequel Thilliez s’amuse à nous égarer à travers les rêves et malheurs de son héroïne avec une efficacité certes constante, mais nullement lassante.


MA NOTE : 10/10

LA BELGARIADE, Intégrale, de David Eddings.



Et les dieux créèrent l'homme, et chaque dieu choisit son peuple. Mais Torak, le dieu jaloux, vola l'Orbe d'Aldur, le joyau vivant; façonné par l'aîné des dieux, et ce fut la guerre. Le félon fut châtié; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours d'un long sommeil hanté par la souffrance. Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages sont formels : Torak va s'éveiller. Et justement l'Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toutes choses. Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort? Dans cette partie d'échecs cosmique, il a réussi à préserver une pièce maîtresse : le dernier descendant des Gardiens de l'Orbe, désigné par les présages, mais qui n'est encore qu'un petit garçon. Un simple pion, et si vulnérable...


MON AVIS : Ce cycle est souvent présenté comme un incontournable de la fantasy, je me suis donc lancé dans cette épopée qu’est " la Belgariade" en me disant que je ne prenais pas trop de risque. 
 Je confirme que l’on a affaire à un classique que ce soit dans l’histoire, les personnages, l’arc narratif, rien ici n’est nouveau et pour cause, le premier tome est paru il y a plus de trente ans. Nous avons tous les ingrédients offrant une bonne histoire de fantasy : un mage et sa fille centenaires, l’apprentissage de notre héros à travers un parcours initiatique, une princesse, une sorte de berserker, un voleur, des dieux bienveillants, évidemment un méchant on ne peu plus puissant, et j’en passe…. Je dois dire que tous les personnages sont bien travaillés et, de ce fait, attachants grâce à leurs diverses personnalités.
Après, concernant l’histoire je suis un peu plus mitigé. En effet, on sait pratiquement dès le début ce à quoi est destiné notre héros, il n’y a pas de surprises de ce côté-là. On a un peu la sensation que le périple accomplit par nos différents protagonistes, dans la première partie du livre, n’a pas servi à grand-chose. Mais cela passe bien du fait de ces personnages que l’on suit avec plaisir. Lors de la deuxième et dernière partie, le combat final, on ne se retrouve plus qu’avec trois personnages et je dois dire que cela est dommage, le rythme et l’intérêt s’en trouvent amoindri, d’autant plus que l’on connaît déjà la fin.

Bon cycle, mais l'histoire ne recèle aucune surprise, tout est basé sur les différents personnages que l'on suit tout de même avec plaisir.

MA NOTE : 8/10